jeudi 31 juillet 2008

J5 : Le Laki (1ère partie)



17 juillet.
Lever 7h, il fait trop chaud sous la tente, encore un magnifique soleil ce matin.
Ca nous motive pour tenter un lavage de cheveux à l'eau glacée...ou comment attraper un rhume de cerveau (selon mathilde). Pour le reste de la toilette, merci les lingettes !


Au programme, aujourd'hui : exploration du Laki, essentiellement à pied, ça va nous faire du bien de ne pas faire trop de route. On quitte le campement vers 10h, précédé du gardien et de son petit fils qui nous enmènent jusqu'à un nouveau "chemin de rando". En cours de route, quelques beaux spécimens de cratères (135 à 138 au total, le long de 10 fissures volcaniques de 2 à 5 km chacune).





La 1ère balade ( de 2h30 environ) se fait le long d'un cours d'eau, au milieu d'une vallée riante et fleurie, un reflet du paysage tel qu'il était avant 1783 et l'éruption du Laki. Nous sommes censés suivre un chemin de mouton, tous en file indienne pour ne pas abîmer la végétation fragile (surtout la mousse). Nous sommes dans un des parcs naturels d'Islande et avons vu en chemin les dégats impressionnants des 4*4 sortant des pistes. Même nos pas laissent des traces sur la mousse très épaisse, et on ne sait pas combien d'années il faudra avant qu'ils s'effacent...
Au programme, passage de gués à pied (et on a nos sandales :)), hors sentier (parce que le chemin de mouton on l'a très vite perdu...mais nous sommes restés disciplinés, à la queue leu leu !) et très beau panorama sur la Montagne des Taureaux.

Une petite histoire isladaise...(puisque vous insistez !). Il y a fort longtemps, les fermiers de la région devaient, une fois par an, donner une partie de leurs biens au clergé. Ils partirent donc avec plusieurs de leurs taureaux pour Reykjavik, mais dans la grande ville certains taureaux s'échappèrent . Ils furent retrouvés au pied de cette fameuse montagne, morts en essayant de traverser la rivière pour rejoindre leur belle vallée.






On reprend ensuite le car pour poursuivre notre boucle à travers le Laki. Encore quelques beaux paysages en chemin. Pause pique-nique grand luxe aujourd'hui : saumon fumé et tables en bois :)



J4 : Strútur - Blágil (2ème partie)

Après le pique-nique, nous reprenons la route en direction du Lakagigar. On continue la traversée du désert de Maelifellssandur, toujours avec cette belle vue sur le glacier Mýrdalsjökull. (on vous a fait quelques photos en noir et blanc, très sympa ! On se croirait sur la lune :) )



La suite du chemin nous fait passer par un coin cher à Helga, c'est en effet là qu' elle venait à cheval rassembler les moutons de son grand-père, on a le droit de voir le refuge très sommaire où ils dormaient à 14, juste à côté d'une belle cascade, sa cascade... petite séquence émotion...



On rejoint lentement la route n°1, en passant à proximité du volcan endormi Katla, qui se situe en fait sous le glacier, et qui, on s'en doute, provoque de gros dégats (dûes surtout aux crues secondaires à la fonte du glacier). La légende raconte que Katla est une sorcière (tombée dans le glacier alors qu'elle récupérait son pantalon magique qui permettait de courrir très vite, et qu'un jeune garçon lui avait volé pour attraper plus vite les moutons). Lorsqu'il y a une éruption, c'est en fait Katla qui prépare à manger. Les Islandais s'attendent à éruption dans un délai assez proche.

A l'intersection avec la route n°1 se trouve Laufskalavarda, un endroit où il y a de nombreux cairns, et chaque personne empruntant la route que nous venons de faire pour la première fois se doit d'y rajouter sa pierre. Il s'agirait de l'emplacement d'une ferme détruite par l'éruption de Katla en 894. Etonnant...

Nouvelle pause pour une balade dans les gorges de Fjaðrárgljúfur, avec en fond de toile l' impressionnante coulée de lave du Laki datant de 1783.




On reprend la route en direction du Laki, en chemin après un énième gué ( ça ne nous fait même plus rien !!!), on découvre la cascade de Fagrifoss, très belle ( dommage qu'on ne se rende pas compte de sa hauteur sur les photos)



On arrive à Blágil vers 20h, le camping est situé à l'extrémité d'une coulée de lave, très impressionnant.. On a tout juste le temps de monter les tentes avant que la pluie ne s'invite. On s' installe pour 2 nuits. C'est un peu sommaire, WC porte ouverte pour une odeur acceptable et pour admirer le paysage :) et un seul point d'eau : un robinet d'eau froide à l'extérieur.

Ce soir, c'est crudités (tomates et concombres donc...), saumons entiers coupés en darnes et riz, salade de fruit en dessert, accompagnés d'un Beaume de Venise et d'un Chablis ( Ben oui, on ne va pas se laisser abattre !!).

Il est minuit, tout le monde au lit...

mercredi 30 juillet 2008

J4 : Strútur - Blágil (1ère partie)


16 juillet 2008.
Réveil à 6h00, car ce matin c'est rando. Cependant le lever n'est pas très difficile, il y a un beau soleil ! (vue de la tente à 6h !!!)

Départ à 7h45 en direction de la vallée de Hólmsárbotnar, et de la source chaude, Strútslaug. 2 heures de marche, on commence par une bonne grimpette en suivant l'allure rapide d'Helga. Le chemin n'est pas tracé mais la vue est splendide, sur le glacier et les vallées où coulent rivières et lac. Les couleurs sont toujours incroyables avec cette mousse verte fluo. On traverse des petits gués et 2 fois les pieds dans l'eau pour moi ! (vive le Gore tex !)






linaigrette

D'un coup on apperçoit la source chaude, il s'agit en fait d'une rivière chaude, juste à côté de rivières issues des glaciers. L'endroit est féerique et le moment vraiment magique, on a même pas froid en maillot :). Au final, c'est notre source préférée car elle est vraiment sauvage.









Le retour se fait par un chemin un peu plus rapide, nous arrivons vers midi au campement, pique nique rapide avant de reprendre la route.

J3 : Þórsmörk - Strútur


15 juillet.
Petit dej (encore du Skyr, Seb est content, surtout qu'il découvre un frère de lait dans le groupe : Francis !). Seb toujours motivé malgré le froid, va prendre une douche (chaude à 400 ISK), nous nous sommes plus fleimards, malheureusement pour nous il s'avèrera que c'était la seule possibilité avant 4 jours !!! Voilà la 2ème leçon islandaise en 2 jours : "tout ce qui est pris n'est plus à prendre !"
Le départ initialement prévu à 10h, se fera à 9h, tout le monde est efficace et motivé pour plier le camp surtout que la pluie a cessé. On refait la route de la veille (Þórsmörk est un cul de sac, en véhicule, mais l'arrivée d'un fameux trek), à nouveau en convoi avec ceux de la veille.
1er arrêt en chemin au magnifique lagon du glacier Eyjafjallajökull. Splendide jeu de lumière lorsque le soleil perce les nuages.



La vallée de Þórsmörk nous a permis de faire connaissance avec la faune et la flore islandaise (bécassine des marais, huitrier pie et épilobe arctique). Elle nous aura aussi donner un aperçu des pistes islandaises et des difficultés éventuelles... (un bus de touristes coincé dans le gué, malgré la solidarité des autres véhicules, impossible de le sortir, il attendra la dépanneuse !!)


Bref passage par la route n°1 pour remonter la vallée sur l'autre rive. Helga nous raconte brièvement la Saga de Njall le brulé, qui vivait par ici.
La route est en travaux et le passage de gué vraiment pas évident, il y a beaucoup de courant. Villi passe de nombreux coup de fil, en vain, on est là depuis une bonne demi heure, arrivent enfin deux 4*4, après encore quelques minutes de discussion, 1 des 2 se lance, ca passe, applaudissements !! il nous attend de l'autre côté, c'est ok pour nous aussi, on continue notre chemin.



La piste est chaotique, nous sommes secoués dans tous les sens. Pause pique-nique à Markarfljótsgljufur au milieu d'un panorama exceptionnel, combinant chevaux islandais, failles et glaciers (dur de sélectionner des photos :)).




On reprend la route direction les gorges de la rivière Markarfljót, où nous allons randonner en les surplombant. Au programme : belle cascade, mousse verte fluo et magnifiques couleurs des parois (vert, rouge, orange). La montagne verte qui domine s'appelle Hattfell.














On reprend la route, à travers le désert de sable de Maelifellssandur. C'est vraiment beau, quelques fleurs arrivent malgré tout à pousser, au loin on voit la silhouette imposante du glacier. On croise quelques randonneurs qui font le trek Landmannalaugar - Þórsmörk et un cyclotouriste qu'on encourage comme on peut.



On bifurque en direction du refuge, pas grand monde sur cette piste si ce n'est le gardien qui s'absente et qui nous donne les clés au passage. Le campement se situe dans une belle vallée verdoyante, au bord d'un ruisseau, entourée de mousse verte fluo.


On monte les tentes, et avec un peu plus de difficultés la tente mess !!
Au menu ce soir, soupe aux légumes (et aux poivrons, vu le stock qu'on a !), côtelettes d'agneau au barbecue, allumé à l'essence (et marinées aux poivrons ça va de soi), pommes de terre et mousse au chocolat en dessert. Seb a manqué de prendre feu !!





Nous sommes à nouveau plusieurs à partir explorer les environs pour une balade digestive, on grimpe en haut d'un monticule derrière le camping, de là haut la vue est splendide, sous les lueurs du soleil.



On redescend sur les névés et c'est l'occasion d'une bonne bataille de boules de neige.
On s'endort bercé par le bruit du ruisseau.